Contact - Liens - Plan du site - Bons plans Thomann - Conditions d’utilisation

FAQ et mythes audio

Cette FAQ est un condensé des questions les plus souvent posées, ainsi qu’un débunkage des mythes les plus récurrents.

Questions FAQ

 

- Je veux construire mes caissons en MDF 

- Puis je ajouter d'autres types de caissons à ma sono ?

- Je suis têtu, et je veux quand même essayer d’utiliser deux types de caissons

- Je ne comprends rien à la mesure de la phase et les impulse, et je veux quand même essayer d’utiliser deux types de caissons

- Je n’ai pas d’ordinateur, de carte son, de micro de mesure pour régler ma sono

- Quelles différences entre dB SPL, dBA, dBC, dBZ, dB FS, dBu, dBV ?

- Quel délai dois-je appliquer sur le processeur pour les diverses voies ?

- Quel preset eq dois-je appliquer sur le processeur ?

- Est-ce que mon processeur utilise des Eq à Q proportional ou à Q constant ?

- Qu’est-ce que le group-delay ?

- Qu’est-ce que la phase ?

- Quelles conséquences si les delays de mon processeur ne sont pas ajustés correctement ? 

- Quels types de filtres utiliser sur le processeur? 

- Comment faire une comparaison de deux caissons et dans les meilleures conditions ? 

- Quels ont les termes utilisés pour qualifier la qualité sonore ? 

- Quel filtre passif générique puis-je utiliser sur mes tops ? 

- Quel HP est utilisable en Horn ? 

- Quelle est la meilleure marque de HP ? 

- Quelle est le meilleur caisson de basse, la meilleure enceinte ? 

- Je ne veux pas utiliser tel type de caissons parce qu’on en voit trop 

- Quelle surface d’évent optimale pour éviter les bruits à fort niveau sur un Hybride ou BR ?

- J’ai acheté un HP de 1000 watts AES et je souhaite lui envoyer 1000 watts RMS, pas moins 

- Quelle puissance dois-je envoyer à mes HP ?

- Quelle confiance puis-je avoir en une mesure de réponse en fréquences trouvée sur le net ?

- Quelle confiance puis-je avoir dans les simulations de Hornresp ou Akabak ?

- J’ai écouté xxx enceinte chez xxx soundsystem, je suis déçu de la qualité

- Les tweeters sont plus fins que les moteurs à compression

- Quelle disposition pour plusieurs tweeters ?

- En DIY, peut-on rivaliser avec des enceintes couteuses et de marque ?

- Qu’est-ce qu’un « Compound » ?

- 2 voies ou 3 voies pour les têtes ? 

- Je souhaite monter ma société de fabrication d’enceintes. Comment procéder ?

- Quels sont les amplis capables de driver correctement mes caissons ? 

- Le son est plus mou lorsque mon ampli fonctionne en 2 ohms

- Quel diamètre mini de câble et longueur maxi de câble dois-je utiliser ?

Mythes

- Définitions en rapport avec les mythes

- Le rodage des HP est obligatoire

- Le délai processeur à appliquer correspond à la longueur du pavillon

- Je règle le délai de mon processeur en alignant les réponses impulsionnelles

- Les amplis à fort facteur d’amortissement sont les meilleurs 

- Mes caissons ou HP sont gourmands en puissance 

- Les enceintes à pavillons sonnent moins bien que les enceintes bass reflex 

- Les Horns portent plus loin que les autres charges 

- Je souhaite un caisson capable de 108dB 1w 1m, descendant à 30Hz -3dB et ce dans un volume de moins de 200 litres 

- Ma sono sonne mal, c’est la faute du matériel

- Les logiciels de simulation ne sont pas fiables 

- Un caisson au design complexe est mieux qu’un autre au design simple 

- Les renvois d’angle sont indispensables dans un caisson

- Un HP de plus petite taille est capable de descendre aussi bas qu’un HP de 18 pouces 

- Pour doubler l’impression de niveau sonore, il faut augmenter le niveau de 10dB 

- Sur les réseaux sociaux, j’ai lu que… on m’a dit que...

- Untel a copié untel (Droits intellectuels et brevets) 

- Je possède des enceintes, des composants d’enceintes ou amplis contrefaits, je ne risque rien

- Les plans DIY trouvés sur le net qui n’ont pas bénéficié de protos ne sont pas fiables

- L’analogique a un son plus chaud que le numérique

- Mes oreilles me disent que tel périphérique peu cher est d’une qualité inférieure aux autres périphériques 

- C’est meilleur en mono 

- Le DCX2496 est un processeur bas de gamme

- Le T.Racks 2/4 est le moins cher des processeurs, donc pas de qualité

- Je limite mes amplis en mettant les potentiomètres à moitié

- Le Proline 3000, est un ampli Thomann low cost d’origine Chinoise

- La série d’ampli T.amp TSA est inférieure à la série Proline

- J ’achète du matériel Chinois, parce que moins cher que son équivalent occidental

-  La réponse impulsionnelle d’un caisson de type RLH est plus mauvaise que celle d’un BR

- Les caissons comme l’ESW1018 ou le MTL-46 sont mononotes

- Les MT-130 sont criardes

« Je veux construire mes caissons en MDF »

Le MDF est un matériau friable, lourd, peu solide, et moins résistant à la torsion que le CP. Il est n’est pas conseillé de l’utiliser pour des enceintes de sonorisation.

 

 

« Puis je ajouter d'autres types de caissons à ma sono ? »

Il est préférable de ne pas utiliser de caissons différents ensembles. En cas d’annulations de phase importantes, le niveau résultant pourrait même être plus faible, avec un son brouillon et moins dynamique.

 

 

« Je suis têtu, et je veux quand même essayer d’utiliser deux types de caissons ensembles »

Si tel est votre choix, vous devez utiliser un canal différent de processeur qui sera connecté sur les caissons supplémentaires, puis jouer avec un délai, voire essayer de jouer avec un filtre allpass, le but étant de superposer au mieux les courbes de phase dans la bande utile de chacune des 2 voies. Ces 2 voies seront filtrées dans la même bande de fréquences. Il est aussi possible d’aligner temporellement les mesures impulse. Dans tous les cas, les mesures seront faites en dual chanel (option adjust clock loopback dans les options de REW), donc un des deux canaux de la carte son bouclé sur lui-même, ce afin de donner une référence temporelle au logiciel, et mesures faites avec les caissons filtrés / égalisés. Attention : la méthode d’alignement des impulses n’est à utiliser que pour mettre en phase une même bande de fréquences, pas pour un raccord entre deux bandes différentes. Quel que soit la méthode de calage pour deux types de caissons, il sera difficile voire impossible d’obtenir une mise en phase parfaite : Il s’agit juste d’un « dépannage », en aucun cas une solution techniquement satisfaisante. D’autre part, il faudra un minimum d’expérience technique pour effectuer ces réglages.

 

 

« Je ne comprends rien à la mesure de la phase et les impulse, et je veux quand même essayer d’utiliser deux types de caissons »

Il existe une solution de mesure simplifiée : les 2 types de caissons avec chacun sa voie processeur, ces deux voies recevant leur preset eq initial, et avec un filtrage passe haut et passe bas identique. On place un micro éloigné de quelques mètres des caissons, puis avec REW, en position RTA, on génère un bruit rose sur les deux types de caissons ensembles, et on ajuste le délai sur une des 2 voies, jusqu’à obtenir le maximum de niveau sur la courbe de réponse. On peut aussi s’aider de l’indicateur de niveau SPL. Le bruit rose doit être le Pink PN, les paramètres RTA (en haut à droite de la fenêtre RTA) doivent être réglés sur :

- RTA : 1/6 oct

- FFT length : 32768

- AVERAGE : 8

- WINDOW: Rectangular

- MAX OVERLAP :  93.75%

 

 

« Je n’ai pas d’ordinateur, de carte son, de micro de mesure pour régler ma sono »

A-t-on déjà vu un électricien travailler sans son multimètre? Un plombier sans sa clef à molette? Un mécanicien sans sa boite à outils ? Si la technique vous rebute, laissez votre place à quelqu’un de compétent. La sonorisation est avant tout un métier à part entière, nécessitant des années d’expériences pour commencer à en maitriser les nombreux aspects techniques.

 

 

« Quelles différences entre dB SPL, dBA, dBC, dBZ, dB FS, dBu, dBV ? »

- dB SPL = Sound Pressure Level, pour exprimer un niveau sonore, mesure pouvant être faite en crête (peak) ou sur un LEQ (niveau RMS moyen sur un temps donné), avec ou sans pondération.

- Pondération : courbe de réponse en fréquences appliquée à la mesure

- dBA, dBC expriment une pondération A ou C

- dBZ exprime une mesure sans pondération (écrite aussi sans le Z)

- dB FS exprime un niveau numérique dont le maximum est 0 dB FS (FS = Full Scale)

- dBu exprime un niveau en fonction d’une tension de référence : 0dBu = 0.775 volts RMS

- dBV exprime un niveau en fonction d’une tension de référence : 0dBV = 1 volt RMS

- 0 dBu = -2.2dBV

- 0dBV = +2.2dBu

Les courbes de pondération les plus utilisées :

 

 

 

« Quel délai dois-je appliquer sur le processeur pour les diverses voies ? »

Les délais à appliquer sont fonctions des diverses enceintes utilisées, des fréquences de coupures, filtres et Eq programmés qui ont un effet sur la phase et le group-delay, phase et group-delay variant en fonction de la fréquence. Il est donc impossible de donner une réponse précise : il faut obligatoirement en passer par la mesure.

 

 

« Quel preset eq dois-je appliquer sur le processeur ? »

Un preset ne peut fonctionner correctement que pour une configuration donnée, un nombre d’enceintes données, une disposition particulière. Il faut donc faire des mesures voie par voie en environnement neutre (plein air) et dans la configuration finale de la sono. Lorsqu’il y a nombreuses enceintes réparties sur une largeur conséquente, il devient nécessaire d’effectuer une mesure multi-points, d’en faire une moyenne, et programmer ses Eq en fonction de cette moyenne. En salle, on pourra utiliser le preset « plein air », auquel il sera nécessaire d’ajouter un égaliseur en amont du processeur : Cet Eq servira à corriger la réponse de la salle.

 

 

« Est-ce que mon processeur utilise des Eq à Q proportional ou à Q constant ? »

Pour répondre à cette question, il vous faudra faire une mesure de réponse en fréquences d’un Eq, en branchant entrées et sortie du processeur sur la carte son, puis faire la mesure de réponse en fréquences dans REW ou tout autre logiciel de mesure. Ci-dessous, exemple d’un Eq +10dB Q = 2, à comparer avec votre mesure pour savoir si vos eq sont à « Q proportional » ou « Q constant ».

 

Il est possible de convertir un EQ à Q proportional en Q constant et vice versa:

http://hornplans.free.fr/eq_convert.html

 

 

Qu’est-ce que le group-delay ?

Sommairement, tout système électro-acoustique (ou Eq et filtres non FIR) génère un délai qui varie en fonction de la fréquence. C’est ce qu’on appelle le group-delay (GD).

 

 

Qu’est-ce que la phase ?

La phase est une interprétation du GD qui tient compte de la longueur d’onde. Sa représentation se fait en degrés :  un délai correspondant à une longueur d’onde entière = 360 degrés de phase, une demi longueur d’onde = 180 degrés. La phase est généralement représentée sur un graphique de +/- 180°, la phase dépassant de ces valeurs est repliée sur le graphique, ce qui permet une lecture sur une large plage supérieure aux +/-180° du graphique. L'observation d'une courbe de phase est dans nombreux cas plus parlante que le GD, puisque rapportée à une longueur d’onde : par exemple, 90° représente toujours le quart d’une longueur d’onde, alors qu’il n’y a pas de valeur de délai fixe pour décrire un délai équivalent à 90° à n’importe quelle fréquence. La phase peut faire référence à un point temporel choisi arbitrairement, ou être liée au pic de la réponse impulsionnelle. Si le point de référence a mal été choisi, la lecture de la phase peut vite se révéler impossible à interpréter (repliements excessifs de la phase et pentes abruptes rendant la lecture très difficile). Il faudra alors changer le point de référence pour retirer l’excès de délai perturbateur (qui peut par exemple être induit par la distance micro de mesure/enceinte).

 

 

« Quelles conséquences si les delays de mon processeur ne sont pas ajustés correctement ? »

Le son va perdre en précision, en dynamique, devenir brouillon, les timbres peuvent être altérés, l’image stéréo rapetissée, le son devenir aigrelet : l’inverse du gros son.

 

 

« Quels types de filtres utiliser sur le processeur ? »

Nombreux types de filtres existent, les plus souvent proposés sur les processeurs fonctionnent en IIR (Infinite Impulse Response) et sont : Linktwitz Riley (LR), Butterworth, Bessel, avec des pentes de 6, 12, 18, 24, 36, 48 dB/octave. Tous les filtres IIR induisent des rotations de phase en fonction de la pente. Les rotations maxi sont :

6dB = 90°

12dB = 180°

18dB = 270°

24dB = 360°

36dB = 540°

48dB = 720°

Cette rotation de phase qui intervient sur une largeur de bande plus ou moins grande (en fonction de la pente et types de filtres), viendra s’ajouter à la phase propre des enceintes et eq utilisés. Les filtres Bessel présentent un coude d‘atténuation plus progressif que les LR, LR qui eux-mêmes sont plus progressifs que les Butterworth. Mais seul le LR permet une sommation parfaite à la fois en niveau et phase, et c’est pour cette raison qu’il est le plus utilisé en sonorisation. La pente la plus courante est le 24dB/oct car présentant une réjection des fréquences suffisante, avec une rotation de phase acceptable (bien qu’imparfaite). Pour le filtre passe haut d’un caisson, on utilise le plus souvent le Butterworth au coude d’atténuation plus serré, ce filtre permettant une moindre atténuation des fréquences les plus basses reproductibles par le caisson. Si vous êtes novice dans le filtrage n’utilisez que ces filtres et pentes décrits. Si vous voulez utilisez d’autres pentes ou types de filtrage, vous devez en connaitre les effets et savoir pourquoi vous voulez les utiliser, sinon vous n’obtiendrez que des résultats moyens, voire mauvais. Les filtres FIR (Finite Impulse Response) ne génèrent pas de rotation de phase (à contrario des filtres IIR), mais en contrepartie, ils peuvent induire un délai important (notamment dans les voies les plus basses).

 

 

« Comment faire une comparaison de deux caissons et dans les meilleures conditions ? »

Idéalement, il faut le faire dans un endroit acoustiquement neutre, le plein air étant la solution la plus simple à mettre en œuvre. Les caissons doivent être au préalable correctement égalisés, filtrés et mis en phase avec la même enceinte top, les niveaux SPL calés à l’identique. Attention : Lorsqu’un caisson est relié à un ampli et l’autre non (ou ampli éteint), le caisson non relié peut faire office de radiateur passif, fausser les mesures et l’écoute. Solution, soit écarter du plan d’écoute le caisson non utilisé, ou bien y brancher une prise speakon seule dont on aura shunté les pôles + et - du caisson, ce qui aura pour effet de limiter le débattement passif de la membrane. Préférez le blind test qui évitera tout effet placébo.

 

 

« Quels ont les termes utilisés pour qualifier la qualité sonore ? »

La neutralité: se dit d’une enceinte qui reproduit correctement un signal sonore, les timbres d'un enregistrement, donc sans coloration, avec une bonne définition, sans distorsion.

 

Quand on dit d’une enceinte qu’elle est typée (rock par exemple), cela veut dire qu’elle n’est pas neutre et qu’elle est par conséquent colorée. Une enceinte neutre est capable de reproduire tout type de musique. Mais quoi qu’il en soit, un mauvais calage, mauvais filtrage/égalisation peut transformer des enceintes neutres en typées.

 

Son froid/chaud : La chaleur est généralement associée à un registre bas médium/grave en avant, et à contrario la froideur correspond à un aigu en avant. Ces sensations sont facilement reproductibles avec des égaliseurs, ou peuvent être corrigées avec des Eqs pour d’avantage de neutralité.

 

La définition : la précision du son, le son pouvant paraitre flou/brouillon ou précis.


La distorsion: elle peut être de plusieurs types, mais elle est généralement liée aux harmoniques, c'est à dire que lorsqu’il y a distorsion par harmoniques, des fréquences qui ne sont pas présentes dans le signal original sont introduites : elles entachent la reproduction sonore par la déformation de l’onde sonore et son spectre de fréquences.

 

L’agressivité : généralement située dans les fréquences voisines de la zone des 2/3Khz, là où l’oreille est la plus sensible, voire à des fréquences un peu plus hautes. L’agressivité peut être liée à des distorsions et/ou une réponse en fréquences accentuée dans les zones décrites. Dans ce cas précis de « la réponse en fréquences accentuée », une égalisation adaptée suffit à supprimer toute agressivité.

 

La présence : « un manque de présence » se dit généralement d’une enceinte dont le médium, les fréquences de la compréhension de la voix, seraient en retrait.

 

« Quel filtre passif générique puis-je utiliser sur mes tops ? »

Tous les HP et transducteurs ont leur propre réponse d’impédance et phase d’impédance, ce qui fait qu’un même filtre générique n’aura pas la même réponse suivant le HP ou transducteur auquel il est associé. Seul un filtre passif fait sur mesure peut être adapté à une enceinte donnée. Un filtre considéré comme excellent sur une enceinte dédiée, ne pourra pas fonctionner correctement sur une autre.

 

 

« Quel HP est utilisable en Horn ? »

Il est difficile d'apporter une réponse précise, les Horns pouvant tolérer à la conception une large plage de valeur T&S utilisable (plus que les charges BR). Néanmoins, en basse, on privilégiera des HP au Qts entre 0.25 et 0.33, 0.20 à 0.28 en kick bin, 0.15 à 0.23 en bas médium avec un petit volume de charge : attention, ce ne sont que des bases de départ, pas des règles absolues, car tout dépend du design et sa conception, d’autres valeurs restent possibles. En basse, les HP au Qts bas paraitront plus « nerveux », mais moins « rond » que des HP au Qts plus haut. Néanmoins, le Qts n’est pas la seule valeur à prendre en compte, juste la plus influente. Il faut donc faire des simulations (Hornresp par exemple) pour savoir quel HP est adapté à tel ou tel design. Un HP inadapté à un design engendrera ondulations et surtensions excessives dans la courbe de réponse.

 

 

« Quelle est la meilleure marque de HP ? »

Il n’y a pas de meilleure marque, mais des HP adaptés à un usage spécifique. Que ce soit chez 18sound, B&C, Beyma, BMS, Celestion, Faital, Fane, Oberton, PHL, Precision Devices, RCF (liste non exhaustive), vous trouverez d’excellents transducteurs. B&C se voit souvent utilisée par des marques pro, Beyma est réputée pour sa qualité générale, ses compressions, 18sound pour l’innovation, la rigueur de la production, RCF pour son excellent rapport qualité prix. Quel que soit la marque choisie parmi celles citées, la qualité sera au rendez-vous. Chacun pourra y trouver son compte.

 

 

« Quelle est le meilleur caisson de basse, la meilleure enceinte ? »

Il n’y a pas de meilleur caisson de basse ou de meilleure enceinte. Le meilleur choix sera celui qui correspond à vos attentes, suivant des critères de taille, de manutention, de sonorité, de qualité, de réponse basse, de prix, etc. Il y a autant de bonnes d’enceintes possibles qu’il y a d’utilisateurs avec des attentes différentes.

 

 

« Je ne veux pas utiliser tel type de caissons parce qu’on en voit trop »

Lorsqu’on souhaite obtenir les meilleures performances, « originalité » et « performances » sont deux qualificatifs qui ne sont pas toujours compatibles entre eux. Si certains types de designs sont plus prisés que d’autres, c’est peut-être que les utilisateurs les ont trouvés plus performants pour une utilisation donnée. Certes, il peut aussi y avoir l’effet de mode, on l’a vu avec les Line Array : certains sont utilisés sur des petites configs là ou un système traditionnel aurait fait au moins aussi bien et aurait été plus pratique. Les Line Array se sont néanmoins imposés pour de vraies raisons techniques, et ils sont parfaitement justifiés sur de gros événements. Mais si le propos est de dire : « toutes les voitures ont des roues rondes, donc je vais mettre des roues carrées pour faire plus original », il en devient complètement stupide : https://www.youtube.com/watch?v=ouqu4z45n1s

Entre « originalité » et « performances », la logique et la rationalité voudraient que l’on s’oriente vers les performances et la qualité. Le « look original » est peut-être un état d’esprit, mais pas une nécessité absolue. Les termes « performances » et « qualités » sont toujours synonymes de « contraintes », contraintes qu’il faudra satisfaire pour obtenir le design le plus efficace possible.

 

 

« Quelle surface d’évent optimale pour éviter les bruits à fort niveau sur un Hybride ou BR ? »

Les bruits d’évents sont générés par une vitesse excessive de l’air, signe caractéristique d’une trop petite surface d’évents. En sonorisation, on peut accepter des vitesses jusqu’à 25m/s à pleine puissance. Pour trouver la surface minimum d’évent requise, on peut la simuler par logiciel, ou bien utiliser une formule simplifiée de Richard Small (qui n’est qu'une approximation, mais qui fonctionne plutôt bien): Sv = 0.8 x Fb x Vd où Sv est la surface de l'évent (en cm2), Fb la fréquence de résonance de l'évent (en Hz), Vd le volume de déplacement (caractérisé par Sd x Xmax / 1000, Sd en cm2, Xmax en mm). Si l’enceinte comporte plusieurs HP, il suffit de multiplier Sv par le nombre de HP. Pour les évents laminaires, privilégiez un ratio largeur/hauteur inférieur à 8. Quand à la profondeur d’évent requise, elle dépend bien sûr de la fréquence à laquelle on veut accorder l’enceinte, mais elle peut aussi varier en fonction de la forme et du nombre d’évents, de la géométrie de l’enceinte : c’est là le point faible des logiciels de simulation qui ne prennent pas tout en compte, et qui pour la plupart, donnent de trop grandes profondeurs d’évents. Avec un peu de pratique on peut arriver à anticiper le résultat, mais il sera préférable de vérifier l’accord avec une mesure d’impédance et ajuster si nécessaire la profondeur d’évent.

 

 

« J’ai acheté un HP de 1000 watts AES et je souhaite lui envoyer 1000 watts RMS, pas moins »

A vos risques et périls. La norme AES a tendance à surévaluer la puissance des HP à cause de conditions plutôt favorables et ne représentant pas forcément le réel. La mesure, selon la norme AES, ne vaut que pour les conditions où elle a été décrite, soit HP à l’air libre, dans une pièce tempérée et sur une durée de deux heuses. Notez bien que pour une puissance de 1000 watts RMS sur un signal musical d’un facteur crête de 6dB, l’ampli doit être capable de délivrer 2000 watts RMS pour supporter les crêtes.

 

 

« Quelle puissance dois-je envoyer à mes HP ? »

Utilisez toujours un processeur doté d’un limiteur, de préférence un limiteur RMS, et entrez les valeurs issues de la calculette Hornplans, calculette qui tient compte à la fois de la puissance ampli et de la marge à prendre sur le HP pour un fonctionnement sécurisé.

http://hornplans.free.fr/limiteur.html

http://hornplans.free.fr/android_audio_calc.html

http://hornplans.free.fr/aes.html

 

 

« Quelle confiance puis-je avoir en une mesure de réponse en fréquences trouvée sur le net ? » 

Si vous ne connaissez ni les capacités techniques de la personne qui a fait la mesure, ni les conditions exactes du test : aucune ! Une bonne mesure n’est pas forcément quelque chose de simple à réaliser : Elle doit respecter une méthodologie et un protocole de test précis. Dans tous les cas, mieux vaut une bonne simulation qui sera plus parlante qu’une mauvaise mesure.

 

« Quelle confiance puis-je avoir dans les simulations de Hornresp ou Akabak ? »

Tout dépend de qui fait la simulation et dans quelles conditions. Ce n’est pas parce qu’on a les outils qu’on est capable de s’en servir. Mais si la simulation est correcte, elle reflétera correctement le réel.

 

 

« J’ai écouté xxx enceinte chez xxx soundsystem, je suis déçu de la qualité »

De mauvais eq/fréquences de filtrage et une mauvaise mise en phase, peuvent totalement ruiner la sonorité de la meilleure sono. Faites donc vos propres essais avec une sono bien calée : Privilégiez les écoutes en extérieur afin que la sono ne soit pas entachée de la sonorité d’une salle (une salle étant par nature réverbérante et donc colorée).

 

 

« Les tweeters sont plus fins que les moteurs à compression »

Oui, car avec de plus petits diaphragmes et pavillons, ils sont plus aptes à reproduire des longueurs d’onde plus courtes que les moteurs à compression.

 

 

« Quelle disposition pour plusieurs tweeters ? »

Idéalement, pour une meilleure dispersion horizontale, les disposer en horizontal avec les tweeters les plus rapprochés les uns des autres et avec un léger angle entre eux, ou pour une dispersion verticale : tweeters en vertical, en proximité les uns des autres et léger angle entre eux. Eviter à tout prix plusieurs tweeters sans angle : cela générerait une réponse en fréquences « en peigne », ce qui altèrerait le rendu musical (le hors phase sera parfaitement audible lorsqu’on sortira de l’axe).  

 

 

« En DIY, peut-on rivaliser avec des enceintes couteuses et de marque ? »

Oui, toutefois à la condition d’avoir choisi les bons designs, d’avoir fait une bonne construction, choisi les bons HP, et d’avoir effectué les bon réglages, eq, filtrage, mise en phase.

 

 

« Qu’est-ce qu’un « Compound » ? »

Le terme « compound » fait référence à une charge pavillonnaire qui est exercée à la fois sur la face avant du HP et sa face arrière. L’avantage du compound est de pouvoir augmenter la sensibilité, la bande passante, tout en possédant une excellente sonorité. La dynamique est elle aussi accrue. La difficulté du compound consiste à bien mettre en phase onde avant et arrière. Si ce principe n’est pas respecté, on aura une annulation de phase ou début d’annulation de phase entre les 2 pavillons avant/arrière, ce qui va amputer la bande passante utile, la sensibilité, et la dynamique. Le compound est un des meilleurs compromis pavillonnaires existant car réunissant nombreuses qualités. Seul défaut : dans certains cas, un volume important est requis (notamment si on recherche une forte sensibilité pour une réponse assez basse).

 

 

« 2 voies ou 3 voies pour les têtes ? »

Les têtes 3 voies ont l’avantage de posséder un médium dédié fonctionnant sur une plage de fréquences délimitée à ses capacités réelles : cela permet d’améliorer la qualité du médium, et à la section low mid de pouvoir descendre plus bas dans les fréquences du kick. Néanmoins, une 3 voies reviendra forcément plus cher, et demandera une voie supplémentaire de filtrage et amplification.

 

 

« Je souhaite monter ma société de fabrication d’enceintes. Comment procéder ? »

La 1ére des qualités est que l’on possède bien toutes les compétences requises, ou s’assurer les compétences d’un professionnel de l’électro-acoustique qui sera à même de correctement réaliser toutes les études techniques sur un cahier des charges précis : toute entreprise commerciale a obligation de résultats. Faite une étude marché pour savoir quel est la demande réelle, quel type de marché vous pouvez occuper. Prenez en compte tous les avis pertinents. Calculez bien les couts de revient à l’avance : fournitures, temps passé à la construction, location local, machine outils, électricité, charges, taxes, impôts, publicité/marketing, etc. Une fois vos prix de revient et clientèle déterminés, observez les tarifs du matériel qui peut rentrer en compétition avec le vôtre et voyez si vous êtes compétitif. L’entrée de gamme étant squatté par le matériel Chinois à bas cout, il sera impossible de rivaliser sur ce marché (du moins si vous fabriquez en petites quantités et en France). Le haut de gamme pro Touring étant un marché très difficile à pénétrer, et demandant des couts importants en développement et marketing, sans compter la « dictature des fiches techniques » imposant les grandes marques, il sera impossible d’intégrer ce marché à court terme, à moins d’y mettre des moyens exceptionnels. Le marché des sounds-systems est lui aussi peu certain, car nombreux plans gratuits circulent depuis longtemps, et les potentiels clients étant assidus au DIY, ont souvent un budget limité. Ce marché ne peut en aucun cas être votre marché cible, juste un marché d’appoint, et au cas par cas. Si vous êtes créateur de vos propres enceintes, il est plus judicieux de refuser de fabriquer les enceintes conçues par des autres, ce afin de ne pas dévaloriser votre propre travail : Vous ne pouvez pas aller chez L.Acoustics leur demander du D&B. Certes, à court terme, vous pourriez augmenter votre chiffre d’affaires en vendant des produits que vous n’avez pas conçus vous-même, mais cela aurait un cout : celui de la non valorisation de vos créations. Sachez dire non lorsqu’il le faut, le client ne vous en respectera que d’avantage pour votre éthique. Ne cherchez à pas à trop copier ce qui existe : on vous en ferait le reproche, et cela pourrait vous entrainer sur le chemin de la contrefaçon (dont la frontière est souvent floue). Développez des produits originaux qui représenteront l’esprit de la société. Attention aussi à ne pas violer de brevets en cours : les peines sont assez sévères pour ce genre d’infraction, et les sanctions pourraient sonner le glas de la société. Rappelez-vous-qu’en tant que gérant de société, vous êtes censé connaitre tout ce que votre activité va impliquer, notamment la réglementation en cours, la loi et son application. Devant un juge, l’argument « je ne savais pas » sera systématiquement rejeté : ce n’est en aucun cas une excuse valable. « Dura lex, sed lex » : « La loi est dure, mais c’est la loi. » Une présence sur des groupes de discussions est à double tranchant : certaines sociétés s’y sont risquées, mais ont dû en supporter certains désagréments. Informez bien vos employés de la responsabilité qu’ils ont de l’image de votre entreprise, qu’ils ne peuvent pas parler publiquement en nom de la société à moins d’y être autorisés dans un cadre strict. Si un produit ne satisfait pas, si vous-même n’y croyez pas, autant ne pas le vendre, c’est de l’éthique. En cas de litiges ou erreurs, traitez toujours les problèmes en privé. Si vous vous retrouvez en face d’un différend qui vous dépasse, qui prend une ampleur publique, communiquez afin de désamorcer l’affaire, mais ne rentrez pas dans des explications douteuses qui ne feraient que prouver votre mauvaise foi : Le client n’est pas dupe. Il faut des années pour se forger une bonne image, un rien de temps pour la briser à tout jamais. Donc, soyez honnête, ça finit toujours par payer : l’image de votre société ne s’en portera que mieux.

 

 

« Quels sont les amplis capables de driver correctement mes caissons ? »

Le meilleur moyen de le savoir est de tester dans le réel amplis et caissons, à l'impédance nominale souhaitée. Certains amplis sont reconnus pour leur capacité à driver des charges complexes et de basse impédance, mais aucune info dans la documentation technique ne peut le révéler. Une enceinte représente à la fois une charge résistive, capacitive, inductive, charge qui est propre à chaque enceinte, d’où la difficulté à évaluer la qualité d’un ampli, autrement qu’en le testant sur le matériel concerné.

 

 

« Le son est plus mou lorsque mon ampli fonctionne en 2 ohms »

Plus l’impédance de charge est basse, plus la demande en courant à l’alimentation est importante. Si l’alimentation est sur-sollicitée, la tension maxi disponible en sortie peut chuter, ce qui aura pour conséquence de tasser la dynamique (par effet de compression : ratio de tension qui change entre entrée/sortie de l’ampli). La théorie voudrait qu’un ampli de 1000 watts en 8 ohms soit capable de délivrer 2000 watts en 4 ohms, et 4000 watts en 2 ohms. Mais dans la réalité, ce n’est pas ce qui est observé. On peut donc en comparant les puissances maxi à diverses impédances avoir un aperçu de la compression de la dynamique d’un ampli. Plus le niveau d’entrée à l’ampli sera élevé, plus l’impédance de sortie faible, plus l’ampli aura tendance à tasser la dynamique. Très peu d’amplis sont réellement capables de driver correctement des charges en 2 ohms à puissance maxi. Bon à savoir : le facteur d’amortissement diminuera de moitié chaque fois que l’impédance est divisée par deux. Attention donc aux longs câbles sous de faibles impédances.

 

 

Quel diamètre mini de câble et longueur maxi de câble dois-je utiliser ?

http://hornplans.free.fr/cable.html

MYTHES

 

Biais cognitifs :

« Altération de la pensée logique, de la perception et du jugement : une distorsion de la réalité »

http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie/biais-cognitifs

 

Déni de réalité :

« Attitude consistant à refuser de voir la réalité, à réfuter l’évidence, car considérée comme irrecevable, insupportable »

 

Sectarisme :

« Attitude d’un individu ou groupe d’individus qui n’admettent pas des idées différentes de leurs pensées, par intolérance et/ou étroitesse d’esprit. »

 

Attaque "ad personam" :

« Procédé rhétorique malhonnête consistant à décrédibiliser quelqu’un sur une attaque personnelle gratuite, parfois fausse, pour s’exonérer de toute argumentation. »

 

 

 

« Le rodage des HP est obligatoire »

Il n’y a aucune obligation formelle de faire un rodage des HP (ce n’est pas un moteur à explosion). Néanmoins, en fonction des matériaux utilisés par le HP de grave, le rodage peut avoir un effet mécanique plus que significatif.  Si on doit mesurer les T&S d’un HP, mesurer un caisson de grave ou faire des écoutes critiques, il est nécessaire d’effectuer un rodage, aussi appelé pré-conditionnement par les constructeurs ou les normes techniques telle que l’IEC60268 : cette dernière recommande une heure de pré-conditionnement au strict minimum, pré-conditionnement qui est purement mécanique et non thermique, la norme imposant de laisser refroidir le HP. Le rodage peut s’effectuer avec un signal sinus à 20Hz pendant plusieurs heures (adopté par B&C et 18sound pour mesurer les paramètres T&S), ce qui ne nécessitera que peu de puissance sans générer de nuisances sonores audibles. Attention à bien maitriser la puissance envoyée au HP :  la membrane doit bouger sans jamais excéder l'excursion maxi du HP. Tout bruit suspect peut être le témoin d'une surpuissance qui pourrait endommager l’équipage mobile. Le temps de rodage peut varier en fonction de la source utilisée : le rodage sera plus rapide sur un sinus que sur de la musique. Les moteurs à compression ne présentent pas de changement significatifs de leurs paramètres et peuvent donc se passer de rodage. On peut visualiser l’effet du rodage d’un HP en mesurant sa courbe d’impédance avant et après, et en comparant les deux courbes qui en résultent.

https://www.eminence.com/speaker-break-in/

http://vikash.info/audio/audax/

 

 

« Le délai processeur à appliquer correspond à la longueur du pavillon »

Définitivement non, c’est un mythe : le délai d’une enceinte change en fonction de la fréquence (Group delay), sans compter que les filtres et eq associés vont aussi modifier le délai en fonction de la fréquence. Il faut aligner les phases dans la zone de raccordement, et donc en passer par des mesures dans le réel.

Un calage délai simplifié : http://hornplans.free.fr/calage_delay.html

 

 

« Je règle le délai de mon processeur en alignant les réponses impulsionnelles »

Non. Cette méthode, parfois prônée par certaines personnes issues de la HIFI se disant « puristes » (mais qui sont plus intégristes que puristes) ne peut pas fonctionner correctement sur un système électro-acoustique dit à phase minimum. De manière simplifiée, l’impulse contient des informations dans un espace de temps, et n’est pas liée à une fréquence particulière, mais à l’ensemble des fréquences de la mesure. Hors, lorsqu’on va mettre en phase 2 voies séparées, c’est seulement la partie des fréquences où les deux voies se recouvrent qui doivent être mises en phase. Ce qui se passe en dehors de la zone de transition entres voies n’a non seulement aucune importance, mais on doit aussi s’affranchir de tout ce qui n’est pas dans cette zone, d’où l’inaptitude de l’alignement de la « méthode impulse » à produire un raccordement correct. La seule méthode adaptée est l’alignement des phases dans la bande de fréquences correspondant au raccordement des 2 voies, ce qui aura pour effet d’engendrer le maximum de niveau dans cette bande (d’où la méthode simplifiée Hornplans). D’autres infos plus techniques ici : http://www.dv2.fr/article/delay_alignment_a_survey.pdf

 

 

« Les amplis à fort facteur d’amortissement sont les meilleurs » :

Dans la pratique, un haut facteur d'amortissement n'est absolument pas décisif dans la qualité d'un ampli. C'est souvent un argument surexploité par les constructeurs :

http://hornplans.free.fr/specifications.html#fa

Mais aussi:

« Most experts agree that a reasonable minimum target DF for a live sound reinforcement system would be 20 »

Traduction : « La plupart des experts s'accordent sur le fait qu'un facteur d’amortissement raisonnable minimum pour un système de sonorisation live serait de 20 »

Source EAW :

https://www.eaw.com/education/amplifier-damping-factor-more-is-better-or-is-it/

 

 

« Mes caissons ou HP sont gourmands en puissance » :

Un haut-parleur est par définition un élément passif. Il ne reçoit que ce que l’ampli lui fournit : pas plus, pas moins. L’affirmation « gourmand » est par conséquent inappropriée, n’a pas de sens formel.

 

 

« Les enceintes à pavillons sonnent moins bien que les enceintes bass reflex » :

C’est un mythe qui a plus de 40 ans, venu de l’époque des sonos de grand-papa qui ne bénéficiaient pas des avancées techniques d’aujourd’hui. Une enceinte pavillon bien conçue, correctement réglée est capable dans bien des cas de faire mieux qu’une enceinte BR, et sur de nombreux points. D’autre part, les enceintes à pavillon ont un rendement largement supérieur, et requièrent des puissances d’amplification moindre. Le seul inconvénient majeur que l’on peut reprocher aux pavillons est qu’ils nécessitent davantage de volume qu’une enceinte BR.

 

 

« Les Horns portent plus loin que les autres charges » :

A niveau égal et à partir d’un même point de diffusion donné, la seule manière de porter plus loin est de créer un line source afin de transformer l’onde sphérique en onde cylindrique. La décroissance de niveau théorique pour un doublement de distance passe alors de 6dB à 3dB. Mais dans le cas des fréquences graves, l’effet d’onde cylindrique ne sera présent que pour une distance très limitée : plus les fréquences seront basses, plus il faudra de longues lignes (très longues lignes même pour avoir un avantage significatif). Dans un papier technique intitulé « Frequently Asked Questions About Low Frequency Directivity And Propagation », Rog Mogale, créateur et designer de la marque Void Audio, démontre, mesures à l’appui, que les différences de propagation entre une enceinte Horn et Band Pass ne sont pas significatives. Dans la réalité, l’oreille peut être facilement trompée par des phénomènes psycho acoustiques : Par exemple, un band pass ayant une bande passante limitée (et avec une pente assez raide notamment sur BP6), l’oreille étant plus sensible dans le haut grave, le Horn sera perçu comme générant davantage de niveau à cause de sa bande passante plus étendue dans ce haut grave, alors que le niveau moyen dans la bande utile sera le même. D’autre part, ce phénomène de perception est accentué du fait que les Band Pass ont une tendance faire tourner la phase et à être perçus bien plus « mous » que des Horns. Mais « plus mou » ne signifie pas pour autant que le niveau est inférieur : A niveau de source égal, le Horn et le BP présentent une décroissance de niveau quasi similaire en fonction de la distance : votre oreille peut vous tromper, mais le micro ne ment pas.

 

 

« Je souhaite un caisson capable de 108dB 1w 1m, descendant à 30Hz -3dB et ce dans un volume de moins de 200 litres » 

Ce genre de caisson n’existe pas et n’existera jamais (du moins avec les techniques actuelles connues). Les lois de la physique étant incontournables, aucun miracle n'est possible : seules certaines optimisations permettent d'aller grignoter des ¼ de dB çà et là, mais pas d'outrepasser la physique. Pour les miracles, il faudra contacter Dieu (mais son numéro de portable reste introuvable). Dans la conception d’un caisson, il y a 3 paramètres cruciaux qui sont : le volume, la réponse basse, la sensibilité. Chaque fois que l’on gagne sur un de ces paramètres, on perd sur les 2 autres, c’est inévitable. Il est donc nécessaire de fixer des priorités, une hiérarchie des choix, parce qu’on ne pourra pas gagner sur tous les tableaux. Le premier choix qui semble évident est la réponse basse, car elle découlera d’une utilisation particulière, un type de musique à diffuser. Le second est le volume du caisson qui devra être défini en fonction de critères de manutention, poids etc. Le caisson pourra ensuite être optimisé au maxi de sensibilité de ce qu’il est possible de faire dans les limites de la physique. C’est l’approche la plus logique et la plus rationnelle. L’aberration, ça serait se fixer comme critère principal une sensibilité à atteindre : cela voudrait dire qu’on serait obligé de jouer sur les paramètres de réponse basse (la relever) et les dimensions (les augmenter) afin d’obtenir la sensibilité que l’on s’est fixé. Au final, on finira par faire un caisson bancal, d’un volume énorme, et qui ne descendra pas suffisamment bas. Dans le cas d’un caisson bien étudié, si on a besoin d’un niveau maxi élevé, il suffit de rajouter des caissons et de l’amplification. Mais si l‘enceinte ne descend pas assez bas ou s’avère être trop volumineuse à l’usage, il faudra repartir de zéro : une hérésie. Une enceinte ne sera jamais qu’un compromis, pas quelque chose de parfait pour tous les utilisateurs et tous les usages : L’enceinte universelle n’existe pas. Il existe juste d’excellentes enceintes adaptées à des utilisations données.

 

 

« Ma sono sonne mal, c’est la faute du matériel » 

Le matériel n’est qu’un outil : il est ce qu’on en fait. Ce n’est pas parce qu’on a la guitare de Jimi Hendrix qu’on va pouvoir jouer comme Jimi Hendrix. Pour faire sonner un système audio, on doit pouvoir être capable d’effectuer les bons réglages. Entre une même sono bien et mal calée, c’est le jour et la nuit, au point que certaines personnes peuvent redécouvrir leur sono et ne prendre conscience de leur potentiel qu’à partir du moment où elles ont effectué les bons réglages. La différence n’est pas mince. Avant d’accuser le matériel, commencez par vous remettre en cause : « est-ce que j’ai bien compris le fonctionnement de tel appareil », « est-ce que mes mesures sont justes », « ais je le bon protocole de mesure », « est ce que j’ai appliqué les bons réglages dans les bonnes circonstances ? », etc. Si vous êtes rempli de certitudes et que vous ne vous posez jamais ce genre de questions, vous passerez toujours à coté, et vous n’apprendrez jamais rien. Accuser le matériel, c’est le chemin de la facilité, la voie de la simplicité, mais dont l’issue est systématiquement l’impasse. De même, dans la résolution des problèmes, il ne faut pas chercher à raisonner de manière trop simpliste quand les problèmes sont complexes : ils doivent être posés tels qu’ils sont dans la réalité : Une vision simpliste d’un problème ne peut aboutir qu’à l‘échec de sa résolution. Et outre la simplicité, c’est donc une vision globale qu’il faut adopter, car cette globalité permet d’intervenir sur tous les autres aspects qui pourraient être liés au problème à résoudre.

 

 

« Les logiciels de simulation ne sont pas fiables » 

De toute évidence, si une simulation est mal programmée, les résultats seront faux. Mais une bonne programmation permettra de corroborer simulations et mesures, ce, dans des tolérances qui sont tout à fait acceptables, c’est un fait largement établi. Un logiciel n’est qu’un outil qui est ce qu’on en fait. Hornresp et Akabak sont les deux logiciels phares de simulation, tous deux gratuits. Hornresp est relativement simple à utiliser et permet de simuler nombreuses charges courantes, Akabak va plus loin au prix d’une plus grande complexité (script à écrire, et non WYSIWYG), donc d’avantage de chances de se tromper, ou que le script ne se lance pas en cas d’erreur, ce qui pour un novice peut être fastidieux, voire difficile à debugger (une seule erreur de virgule peut planter un script)

 

 

« Un caisson au design complexe sonne mieux qu’un autre au design simple »

Un design complexe n’est en aucun cas une condition nécessaire pour un meilleur résultat, et il peut même dans certains cas être un handicap : Plus les éléments internes seront nombreux, plus il y aura interdépendances entre ces éléments : l’optimisation n’en sera que plus difficile. Au final, sur-complexifier un tracé peut ne rien amener au niveau technique, ça peut même l’handicaper. Sous une relative simplicité, peut se cacher une complexité de réflexions techniques et essais pratiques qui ont pu amener à cette simplification : La conception, l’innovation, ne consistent donc pas simplement à produire des choses complexes, mais aussi d’arriver à leur simplification, tout en permettant des performances équivalentes, voire supérieures.

« Le génie est tout simplement la capacité de réduire ce qui est compliqué à la simplicité »

C. W. Ceram

 

 

« Les renvois d’angle sont indispensables dans un caisson »

Dans un post sur le forum DIYAUDIO, Tom Danley, créateur des marques Danley Sounds Labs, Servodrive et Sound Physics Labs, ancien ingénieur de la Nasa, auteur d’articles pour l’AES (Audio Engineering Society), détenteur d’un brevet international sur les Tapped Horn, (et donc pas le dernier crétin issu d’un groupe Facebook) a publié cette info:

Trois versions d'un de ses designs avaient été testées et comparées. Les caissons étaient les mêmes, à l’exception de :
- un modèle avait des renvois d'angles traditionnels (le modèle standard de production dans le texte)
- un modèle sans renvoi d'angle (le prototype dans le texte)
- un modèle avec des renvois d’angles courbés (l’aérodynamique dans le texte)
Voici l'extrait où Danley fait la révélation du résultat des mesures:
The highest SPL's were from the prototype without corners, second was the normal production model and last (about 1.5 dB down) was the aerodynamic one. Distortion was essentially identical for all units.
Traduction:
Les niveaux SPL les plus élevés provenaient du prototype sans renvoi, en second c'était le modèle standard de production, et le dernier (environ 1,5 dB de moins) était l'aérodynamique. La distorsion était essentiellement identique pour toutes les unités.
Ce texte est issu d'un message posté par Tom Danley lui-même, et dont on trouve encore trace ici:
message 544
http://www.diyaudio.com/forums/subwoofers/131852-live-sound-specific-tapped-horn-thread-55.html
CQFD !

 

 

« Un HP de plus petite taille est capable de descendre aussi bas qu’un HP de 18 pouces » 

C’est vrai, mais il y aura plusieurs limitations importantes qu’il est important de souligner. Un HP de 18 pouces a une surface de rayonnement (Sd) d’environ une fois et demi supérieure à celle d’un 15 pouces. Le volume sonore maxi possible à une fréquence donnée est lié (entre autres) au paramètre Vd (Vd = Sd x Xmax), autrement dit, le volume d’air déplacé avant distorsion. Si le 15 pouces veut prétendre reproduire autant de niveau dans l’infra que le 18 pouces, il faudrait qu’il ait un Xmax supérieur de une fois et demi à celui du 18 pouces. Inconvénient : plus le HP a de Xmax, plus sa sensibilité chute. Il faudra alors compenser la perte de sensibilité avec une puissance supérieure. Supposons un caisson avec un 18 pouces qui utilise la totalité de son Xmax disponible pour une fréquence basse donnée: Quel Xmax théorique faudrait-il au 15 pouces pour atteindre le niveau maxi de sortie su 18 pouces :

- Pour un 18 pouces avec un xmax de 8mm, le 15 pouces devra avoir un Xmax de 12mm

- Pour un 18 pouces avec un xmax de 10mm = 15 pouces avec xmax de 15mm

- Pour un 18 pouces avec un xmax de 12mm = 15 pouces avec xmax de 18mm

- Pour un 18 pouces avec un xmax de 14mm = 15 pouces avec xmax de 21mm
 

Le tout en supposant que le 15 pouces ait une réserve de puissance suffisante pour compenser sa plus faible sensibilité qui n’est ici pas prise en compte.

 

 

« Pour doubler l’impression de niveau sonore, il faut augmenter le niveau de 10dB »

C’est une affirmation que l’on retrouve sur de nombreux sites audio et médicaux. Hors, ce chiffre de 10dB, fruit des travaux de Stanley Smith Stevens dans les années 50, est controversé, et ignore toutes les autres études et corrections apportées a postériori : En 1972, Stevens a revu à la baisse la sensation de doublement sonore en adoptant 9dB, mais une autre étude de Richard M. Warren définit le doublement de sensation sonore comme étant équivalent à un gain de 6dB. Quoi qu’il en soit, pour doubler la pression sonore mesurée, il faut bien 6dB de gain : ceci n’est pas une opinion résultant d’une impression, mais bel et bien un fait scientifique mesurable.

 

 

« Sur les réseaux sociaux, j’ai lu que… on m’a dit que... »

Les réseaux sociaux s’avèrent souvent être les pires sources possibles. Même s’il n’est pas impossible d’y trouver des personnes compétentes, le niveau technique y est assez aléatoire, les réponses aux questions ne sont pas toujours pertinentes : elles sont souvent (trop) courtes, non argumentées, quand ce ne sont pas les mythes et autres clichés qui dominent. Entre les compétents, les inexpérimentés, les trolls, les donneurs de leçons (qui n’ont souvent jamais rien produit par eux-mêmes) les incapables du moindre argument tangible, les insultes et attaques gratuites, le néophyte aura du mal à s’y retrouver : au mieux il perdra pas mal de temps à décortiquer le vrai du faux, au pire, il prendra pour argent comptant des contre-vérités qu’il colportera lui-même par effet de conformisme (voir les travaux de Salomon Asch). L’apprentissage des métiers de l’audio requiert nombreuses années d’expériences combinées à une bonne connaissance de la théorie. « Le plus dur en audio, c’est les 50 premières années, après tout devient plus limpide » : Bruce Swedien, ingénieur du son au palmarès de cinq Grammy Awards. Si votre souhait le plus cher est de progresser en audio, abandonnez définitivement les réseaux sociaux : L’interface s’avère souvent inadaptée pour faire des développements rationnels, la recherche et la convivialité limitées. Préférez des vrais forums ou l’info est mieux classée et plus riche, ou des sources irréprochables, par exemple publications de l’AES (Audio Engineering Society), papiers techniques d‘ingénieurs reconnus, de chez JBL, EAW, Meyer Sound, etc.

« La technologie doit être au service de l’humain et non l’inverse »

https://www.youtube.com/watch?v=DyK4vxbAmwQ

 

 

« Untel a copié untel (Droits intellectuels et brevets) »

En matière de droits intellectuels, on distingue : le modèle et le brevet, le brevet ne concernant que le principe technique. Il est strictement interdit de copier à l’identique tout matériel commercial : il s’agirait alors d’une contrefaçon. Si les caractéristiques sont suffisamment éloignées (dimensions, formes, réponse, composants, etc), de façon à ce que l’on puisse clairement distinguer les deux produits, sans aucune ambiguïté, il n’y a pas de copie. En cas de doute, un juge pourra statuer la copie ou l’invalider, car la frontière entre inspiration et contrefaçon peut être subjective, subtile. Dans le cas d’un brevet, il n’y a que le principe technique qui est protégé. Si une société ou une personne invente un nouveau type de charge, qu’il le fasse breveter, aucune autre société ne peut commercialiser ce type de matériel sans en demander l’accord au détenteur du brevet, et sans obtenir une licence d’exploitation, ce, quel que soit la forme ou les caractéristiques de l’enceinte. Les brevets ont cours pour une durée de 20 ans. Au-delà de ces 20 ans à compter de la date de dépôt, le brevet tombe dans le domaine public et est donc utilisable par tous, sans restriction (droits d’auteur afférent à un modèle = jusque 70 ans après le décès de l’auteur). Dans l’électro-acoustique, beaucoup de brevets de charges courantes, y compris les pavillons, sont tombés dans le domaine public. Le nombre de charges possibles n’étant pas extensibles à l’infini, il n’y a rien d’étonnant à ce que plusieurs constructeurs proposent le même type de charge, avec des principes techniques similaires ou équivalents, ce pour résoudre les mêmes problèmes liés à une même logique. Ainsi, la plupart des fabricants ont des caissons double 18 pouces à charge Bass Reflex à leur catalogue, le plus souvent avec un évent central, parce que cela découle d’une même logique. C’est légal tant qu’il y a suffisamment de différences, et que le nom et l’image d’une marque n’est pas imitée ou usurpée.

 

 

« Je possède des enceintes, des composants d’enceintes ou amplis contrefaits, je ne risque rien »

Si vous êtes celui qui a commandé/importé la contrefaçon, si vous l’avez acheté ou la détenez, vous vous exposez à des poursuites, sanctions, amendes et confiscation du matériel contrefait. Si vous faites commerce de ce matériel, votre cas sera aggravé.

 

 

« Les plans DIY trouvés sur le net qui n’ont pas bénéficié de protos ne sont pas fiables »

Libre à chacun d’utiliser ou ne pas utiliser un plan. Certes, certains plans sortis de nulle part peuvent être sujets à caution, mais si les simulations sont bien réalisées, qu’il n’y pas de faute rédhibitoire dans le plan, rien ne s’oppose à l’utiliser. De toute évidence, un proto et une étude pratique (mesures, courbes de réponses, sensibilité, impédance, etc) aurait un cout significatif (fournitures, bois, HP, temps passé, etc) que le designer devrait supporter seul : Vous ne pouvez donc pas exiger des divers créateurs du monde DIY qui publient des plans gratuitement, qu’ils fassent des protos et en publient toutes les mesures : ce n’est jamais que du DIY ! Si vous n’avez pas confiance dans les plans DIY trouvés sur le net, achetez vos enceintes chez un grand constructeur réputé, mais n’en attendez pas non plus qu’il vous fournisse des courbes de réponses et autres mesures: presque plus aucun constructeur ne le fait. Là aussi, ce devra être une relation de confiance, tout comme avec le plan DIY. Sinon, il vous reste la possibilité de concevoir vous-même vos propres designs et d’en réaliser les protos, les mesures, etc. Ainsi, vous maitriserez tout le processus, de sa conception à sa fabrication et mise en œuvre. Autant il est envisageable de réaliser sans grandes connaissances un caisson BR (quoi qu’encore…), mais la conception d’une bonne enceinte à pavillon adaptée à une utilisation donnée n’a rien d’ultra simple : il faudra commencer par établir un cahier des charges par rapport à votre utilisation, faire des simulations pour atteindre l’objectif recherché, s’assurer qu’il n’y a rien de rédhibitoire (par exemple, un Group Delay excessif) et être capable de replier la simulation dans un parallélépipède rectangle (c’est quand même plus pratique). Les adeptes du seul « YAKAFOKON » en seront eux toujours au même stade : le niveau zéro de la pensée et de la mise en pratique.

 

 

« L’analogique a un son plus chaud que le numérique »

C’est un vieux débat qui n’a plus raison d’être. Certes, les premiers convertisseurs A/D et D/A étaient perfectibles, mais cette époque est révolue. Tous les convertisseurs que l’on trouve aujourd’hui vont de parfaitement acceptables à excellents. D’autre part, les termes « chaud » et « couleur », souvent associés à l’analogique, sont synonymes d’une déformation du son, autrement dit, une distorsion ou une non neutralité. Certes, on peut aimer la « distorsion » produite par certains équipements analogiques, mais le numérique d’aujourd’hui est plus neutre que l’analogique, aucun doute possible : toutes les mesures le démontrent. Il est de notoriété publique que les éditeurs de plugins qui émulent du matériel analogique sont obligés de rajouter du bruit et de la distorsion pour parfaire l’émulation sonore, y compris pour simuler des consoles de mixage haut de gamme SSL considérées parmi les meilleures au monde : https://www.youtube.com/watch?v=1eXJT-errPw

 

 

« Mes oreilles me disent que tel périphérique peu cher est d’une qualité inférieure aux autres périphériques »

Si un signal traverse un périphérique, quel qu’il soit, quel que soit son prix et sa marque, si ce signal est le même en sortie (ce qui peut être comparé), qu’il n’a pas été entaché par du bruit ou de la distorsion, c’est que le périphérique peut être qualifié de « transparent », donc de bonne qualité. Peu importe ce que vous supposez : les appareils de mesures ont une résolution bien plus fine que n’importe quelle oreille, et donc à même de détecter des problèmes inaudibles. Faite vos tests auditifs en blind test complet, c’est à dire sans savoir ce que vous écoutez et avec les bons protocoles de tests (par exemple niveaux entre appareils correctement étalonnés, même position d’écoute, ou écoute au casque). Si vous êtes capable de reconnaitre en aveugle un périphérique entre plusieurs, au strict mini 7 fois sur 10, ce dans plusieurs séries de tests, c’est que vos oreilles disent vrai (mais à 7/10 la différence n’est pas encore flagrante). Si vous arrivez à un score proche de 5 fois sur 10, c’est que vous n’êtes pas capable de faire la différence entre 2 appareils : vous êtes dans un choix dit aléatoire. Si lorsque vous voyez le matériel écouté, les résultats sont différents de ceux du blind test, c’est que vous êtes victime de l’effet placébo. L’effet placébo existe dans de nombreux domaines, le médical notamment : son existence et son influence sur l’humain sont largement prouvées scientifiquement. On trouve sur le net des papiers d’audioprothésistes qui démontrent qu’entre deux mêmes appareils auditifs, dont juste la couleur du boitier de couleur diffère, et dont un est présenté comme d’ancienne génération, l’autre comme de nouvelle génération, le modèle dit de « nouvelle génération » est le plus souvent préféré, alors que d’un point de vue technique, ces deux appareils sont strictement identiques. Pour l’audio professionnel, Floyd Toole, ingénieur chez JBL/Harman, a produit nombreux papiers qui ne laissent aucun doute sur la place importante de l’effet placébo en audio. Si vous pensez que l’effet placébo est un mythe, ou que vous n’y êtes pas sensible, vous êtes dans ce qu’on peut appeler le « déni de réalité » ou encore l’effet « Dunning-Kruger » https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Dunning-Kruger ). L’argument « je sais ce que j’entends » n’a aucune valeur scientifique. Seuls les blind tests réalisés avec les bons protocoles, les mesures, peuvent faire autorité scientifique. Tout le reste n’est que du bla-bla de comptoir sans importance.

 

 

« C’est meilleur en mono »

Sur une sonorisation type live, basse et kick sont souvent captés en mono, puis assignés à un départ effet auxiliaire ou sous-groupe vers les subs, ce qui permet de contrôler le niveau de grave via un seul potentiomètre. Mais il n'y a aucune sommation mono, puisque la prise de son est déjà mono. Sur des enregistrements, la majorité des mixages présentent un kick et une basse qui sont enregistrés en mono : que la voie sub subisse une réduction mono ou pas, cela ne changera rien. Si la basse a subi un effet stéréo (ce qui arrive dans certains styles de musiques, par exemple dubstep), le fait de sommer le grave en mono risque de faire chuter son niveau et de faire apparaitre la basse en arrière-plan dans le mixage : tout effet stéréo est issu d’une différence de phase entre voies gauche et droite, ce qui veut dire que sommer ces 2 voies, c’est sommer du hors phase ce qui engendre forcément une perte de niveau sur tous les éléments stéréo du mixage. Cette perte sera plus importante en sommation électrique qu’acoustique. Donc autant tout diffuser en stéréo. Même chose pour les autres voies. Artistiquement parlant, il n’y a rien à rien à gagner à sommer en mono, mais au contraire tout à y perdre. Sur des tops éloignés l’un de l’autre, diffuser en mono va mettre en évidence des déphasages entre enceintes, là ou en stéréo, il n’y aurait eu aucun problème audible.  Sans compter qu’en diffusant en mono, on perd la beauté d’une image stéréo qui amène une largeur de scène irremplaçable.

 

 

« Le DCX2496 est un processeur bas de gamme »

Le DCX2496 a été mesuré à de nombreuses reprises (par exemple par jipihorn, réputé pour son sérieux et sa rigueur) sur un banc de mesure PRO haut de gamme (banc Audio Precision, la référence dans la mesure audio). Les résultats sont excellents à tous points de vue, réponse en fréquences, rapport signal bruit, distorsion, bruit de fonds etc. Même chose constatée par d’autres sites et mesures indépendantes. Certes, certaines séries de DCX2496 ont pu avoir quelques problèmes de fiabilité, mais cela n’a rien à voir avec la qualité sonore. Les critiques négatives sont le plus souvent liées au fait que la façade avant arbore le logo « Behringer », crime suprême aux yeux de certaines personnes se disant puristes : c’est un non argument, car dénué de tout fondement technique ou scientifique. Le DCX2496 est très apprécié chez les audiophiles pour sa large plage de réglages et sa qualité sonore. On peut parfaitement critiquer ce périphérique sur sa fiabilité (essentiellement problème de connectique interne), mais c‘est tout. Behringer est aujourd’hui propriétaire des marques Lab Gruppen, Lake, Turbosound, Klark Teknik, Midas, TC Electronic, Tannoy.

 

 

« Le T.Racks 2/4 est le moins cher des processeurs rackable, donc pas de qualité » 

Même si cela peut surprendre pour un appareil de ce prix, le T.Racks est excellent aux mesures, mesures qui n’ont rien à envier à des processeurs bien plus cher. Mais encore faut-il faire la démarche d’entreprendre ces mesures pour le vérifier. Le T.Racks utilise des convertisseurs rencontrés sur des cartes son haut de gamme (convertisseurs AKM). Il possède aussi un limiteur RMS qui est transparent, sans effet de pompage. Ce qu’on peut lui reprocher : un pas de fréquences disponible limité aux fréquences 1/3 octave (eq et filtres), un niveau d’entrées/sorties inférieur aux standards pro : niveau d’entrée maxi mesuré : +15.6dBu, niveau de sortie maxi mesuré : +12.7dBu (là où les standards pro sont sur du +20dBu ou supérieur), un délai limité à 7ms. Quoi qu’on en dise ou qu’on en pense, le T.Racks s’est largement imposé comme le meilleur rapport qualité/prix et il est plus polyvalent, plus performant que n’importe quel filtre actif analogique 2x2 voies. D’autre part, il s’avère fiable dans le temps. Certains professionnels à l’esprit moins pollué que d’autres, et pas effrayés par le nom ou le bas prix, l’ont définitivement adopté sur des petits systèmes.

 

 

« Je limite mes amplis en mettant les potentiomètres à moitié »

Un potentiomètre n’est qu’un atténuateur, en aucun cas un moyen efficace pour brider la puissance. Il n’y a que le limiteur d’un processeur qui puisse exercer une bonne protection. Laissez les potentiomètres amplis toujours à fonds.

 

 

« Le Proline 3000, est un ampli Thomann low cost d’origine Chinoise » 

Et ? Ou est l’argumentation ? Le Proline 3000 a été testé par un magazine audio allemand : les spécifications mesurées sont même au-dessus de celles annoncées. Le Proline 3000 s’est largement imposé dans nombreux sounds-systems, à juste titre, grâce à un bon rapport qualité prix. Son alim traditionnelle correctement dimensionnée lui permet de générer un grave précis, sans trainage, et d’une bonne définition. Ca n’en fait pas pour autant le meilleur ampli classe A/B, mais ce qu’il fait, il le fait bien. Le plus gros défaut du Proline est son poids (comme tout ampli de classe A/B), et sa puissance qui est aujourd’hui plus faible que ce qui est disponible en classe D (mais pas obsolète pour autant).

 

 

« La série d’ampli T.amp TSA est inférieure à la série Proline » 

Dans le grave, la série TSA est effectivement inférieure à la série Proline, mais la série TSA n’en reste pas moins largement utilisable tant qu’on ne descend pas trop bas en impédance ou qu’on ne le pousse pas dans ses derniers retranchements. Les TSA pourront donner tout leur potentiel sur des têtes ou kick Bins qui sont moins exigeants de l’alimentation que la voie grave. L’utilisation en grave reste néanmoins possible avec les restrictions précédemment citées.

 

 

« J ’achète du matériel Chinois, parce que moins cher que son équivalent occidental »

Les Chinois sont capables du meilleur comme du pire. Tout dépend de qui va être à la tête de la production. Ce n’est qu’une affaire de volonté de la part des commanditaires à exiger de la qualité et à payer au juste prix cette qualité. Sauf que dans la réalité, c’est souvent des couts moindres qui sont demandés, ce qui peut parfois conduire les constructeurs Chinois à utiliser des composants de qualité inférieure, et à pratiquer des tests de qualité souvent sommaires. La faute donc aux commanditaires, aux usines Chinoises d‘accepter de produire de la mauvaise qualité, mais aussi aux acheteurs de matériel Chinois de vouloir toujours le moins cher : cela finit toujours par se répercuter sur la qualité, la fiabilité et le SAV : c’est le prix caché à payer en différé (pas toujours le meilleur calcul). D’autre part, il arrive que les productions chinoises apportent certaines modifications sur le matériel, ce, sans préavis, les composants changés (pour des questions de cout ou de fiabilité), voire que l’intégralité de l’électronique soit remplacée sans explication. Certaines spécifications (gain ampli par exemple), ne correspondent pas toujours avec ce qui est annoncé. Beaucoup de produits Chinois copient ce qui existe en Europe ou USA, que ce soit à la limite de la contrefaçon ou en contrefaçon pure. On peut aussi arguer du fait que la production Chinoise est à l’origine d’une concurrence redoutable, voire déloyale, ce qui a eu pour conséquence la fermeture de nombreuses sociétés, magasins, et désindustrialisation massive en France et occident. La mondialisation a un cout : celui de l’appauvrissement de l’occident. Mais quel est l’intérêt d’avoir à disposition du matériel peu cher si plus personne n’a d’emploi pour se payer ce matériel ? Ceci est un autre débat…

 

 

« La réponse impulsionnelle d’un caisson de type RLH est plus mauvaise que celle d’un BR »

Si on mesure en large bande, la réponse est oui. Mais un caisson de basse n’étant pas prévu pour fonctionner en large bande, mais dans une bande de fréquences restreinte, cette comparaison des mesures impulse est donc un non-sens. A l’écoute, un RLH correctement étudié/filtré s’avère plus dynamique qu’un caisson bass reflex.

 

 

« Les caissons comme l’ESW1018 ou le MTL-46 sont mononotes »

« Oui » si vous n’appliquez aucune correction Eq et si vous utilisez un mauvais filtrage, mais « non » si vous appliquez égalisation et filtrage corrects. De par sa conception, ce type de caisson génère une bosse dans le haut grave, généralement au-dessus de 100Hz, que certaines personnes peuvent aimer pour l’attaque renforcée : c’est ce qui est perçu comme l’effet mononote. Mais une fois cette bosse égalisée, « rabotée », la sonorité est parfaitement pleine et agréable. Quand au filtrage, il est recommandé de ne pas raccorder plus haut que 90/100Hz 24dB LR. A noter que par conception, le MTL-46 repousse la bosse plus haut en fréquences que l’ESW1018.

 

 

« Les MT-130 sont criardes »

« Oui » si vous n’avez pas fait les corrections nécessaires sur ce type d’enceinte, « non » si elles sont correctement égalisées/filtrées/mises en phase. Les MT-130 utilisent un pavillon CD (directivité constante), et comme tout pavillon CD, cela nécessite des corrections Eq sur le processeur. D’autre part, le moteur BMS a une très forte sensibilité dans la zone des 2/3Khz, là où l’oreille est la plus sensible et où elle perçoit la plus forte agressivité : il faut donc impérativement corriger cette zone de fréquences. Ce n’est pas un défaut lié à la compression BMS (marque dont la réputation n’est plus à faire), seulement un état de fait : les corrections Eq sont une pratique courante chez toutes les marques de l’audio-pro. Une fois les bonnes corrections apportées, les MT-130 ne sont absolument pas agressives. Le calage d’une sono : http://hornplans.free.fr/calage_sono.html